Une pénurie de carburant lui fournit l’occasion de s’enrichir. Mehdi participe à une arnaque sur Snapchat où il revend de l’essence à trois ou quatre euros le litre.
De nombreuses personnes, en réponse à la pénurie de carburant, ont commencé à opérer illégalement. Ils ont gagné beaucoup d’argent avec la revente illégitime de carburant.

Mehdi, un jeune homme, était l’un d’entre eux. S’il avait pu vendre entre 400 et 600 litres de carburant par jour, il aurait gagné près de 600 euros.

Les choses peuvent-elles revenir à la normale ?

Mercredi 12 octobre, Emmanuel Macron a été interrogé par l’émission L’événement de France 2 sur la crise actuelle du carburant. Le chef de l’État a déclaré que les prix du gaz reviendraient à la normale d’ici quelques semaines.

En attendant que les choses s’éclaircissent, il est difficile de prendre la réalité au sérieux. Lundi 17 octobre, plus de quatre raffineries de TotalEnergies étaient encore à l’arrêt.
Trente pour cent des stations-service en France sont actuellement hors service. Quarante pour cent des stations-service d’Île-de-France sont à sec.

La France connaît une pénurie depuis un certain temps déjà. Cela a créé un marché pour la vente illégale d’essence. Ces capitalistes de la crise pratiquent des tarifs très élevés, ce qui ne les empêche pas d’avoir des consommateurs.

Entre trois et quatre euros par litre

Mehdi, 20 ans, est l’exemple même de l’esprit d’entreprise qui anime la région parisienne. Selon le reportage de RTL, il s’est lancé dans la vente illégale d’essence il y a plus d’une semaine.

Le réservoir du jeune homme étant à sec, il est allé chercher de l’essence dans des jerricans. Entre-temps, l’idée de lancer une micro-entreprise lui est venue. Mehdi était capable d’attirer facilement de nouveaux clients. Il en avait plusieurs à sa disposition, et malgré les coûts élevés, personne n’a rien dit.

Les prix pratiqués par Mehdi sont bien plus élevés que ceux des dépanneurs ou des stations-service.

Le prix du litre d’essence ordinaire sans plomb est de 3 euros, tandis que celui du diesel est de 3,50 euros. La livraison coûte 20 euros de plus chez Mehdi.

En fonction de la popularité du poste, le prix du litre de cette boisson peut grimper à plus de 4 euros. Étonnamment, ces coûts déraisonnablement élevés ne semblent jamais dissuader les acheteurs potentiels.

L’un d’entre eux a accepté de témoigner pour RTL, et il a réussi à le faire. Juste à ce moment-là, un livreur lui a apporté 20 litres d’essence, ce qui lui a coûté 80 euros.

Pas question de faire la queue pendant trois heures ! Certains individus deviennent fous et se mettent à se poignarder dans les stations-service, comme vous l’avez vu… poursuit-il.

Une entreprise florissante

L’entreprise de Mehdi continue comme si la crise n’avait jamais eu lieu. Entre 400 et 600 litres d’essence sont livrés avec succès chaque jour par le jeune homme. Et ce, dans toute la région parisienne. Ce qui, selon lui, pourrait valoir environ 1300 euros.

Mehdi développe le sujet en expliquant que la somme de sept cents euros est en réalité un investissement. Les bénéfices s’élèvent aux 600 euros restants. Ce jeune homme est convaincu qu’il aide les autres en faisant ses actes. C’est merveilleux que vous puissiez fournir 600 litres d’essence chaque jour.

Les conducteurs ne peuvent pas trouver de l’essence assez vite. Pour s’assurer de trouver de l’essence, certaines personnes sont obligées de suivre les camions-citernes d’essence. La stratégie de Mehdi pour reconstituer ses réserves d’énergie est une stratégie qu’il garde secrète.

Ce jeune homme ne cache pas qu’il dirige une opération de revente d’essence depuis son garage. Son Snapchat est rapidement devenu populaire, avec plus de 600 followers en seulement quelques jours. Pourtant, il est illégal en France de revendre de l’essence obtenue illégalement.

Risque de recréation et d’enfermement

S’adonner à ce comportement comporte des ramifications juridiques. La revente d’essence au marché noir est passible d’une peine d’emprisonnement de 6 mois. En outre, ils devront payer une amende de 3750 euros.

En outre, pendant cette crise, il est interdit de remplir des jerricans d’essence ou de tout autre carburant. Afin d’endiguer la pénurie nationale, la préfecture a interdit cette pratique.
Si les gens commencent à faire des réserves, la situation ne fera qu’empirer. Ceux qui désobéissent aux règles pourraient se voir infliger une amende de 150 euros.